Le secteur du rail en France est l’objet de 4,75 milliards d’euros d’investissements publics, pour relancer, moderniser le réseau et encourager sa transformation. Tour d’horizon de la prospective sur ce secteur crucial pour l’industrie et les services. 

A chaque problème, une solution. Et dans le secteur Transport & Logistique, le rail est une solution avancée de façon récurrente ! Comment désengorger les axes routiers ? Grâce au rail. Comment assurer une meilleure sécurité des transports de marchandises ? Grâce au rail. Comment diminuer l’empreinte carbone du secteur des transports ? Grâce au rail. Tant d’autres questions pourraient être présentées, avec la même réponse. Le secteur ferroviaire est perçu comme un enjeu majeur pour optimiser l’efficacité du secteur Transport & Logistique dans les prochaines années. Ainsi, il est l’objet de 4,75 milliards d’euros d’investissements publics pour le transformer en fer de lance de la transition énergétique. Il est intéressant de s’intéresser aux conséquences de ces investissements, dans une logique prospective. Tour d’horizon.

 

Quelles sont les mesures prises pour relancer le secteur ferroviaire en 2021 ?

 

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Le plan de relance présenté par le gouvernement français insiste sur la nécessité de moderniser le réseau ferroviaire français. Ainsi, 86% des crédits (soit 4,1 milliards d’euros) seront fléchés vers la modernisation des infrastructures appartenant à SNCF Réseau. L’objectif est d’engager un vaste programme de modernisation des voies ferrées, pour favoriser le transport de personnes et de marchandises. Ces crédits seront essentiellement destinés à entretenir le réseau existant. Au sein de cette enveloppe, 650 millions d’euros seront consacrés à des investissements nouveaux : maintien des petites lignes non rentables, infrastructure de fret, gratuité des péages, relance des trains de nuit, sortie du glyphosate, aménagement des gares, aménagement des quais, régénération des voies ferrées, etc.

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Qui va bénéficier des mesures favorables au secteur ferroviaire ?

 

L’objectif du plan de relance est de dynamiser l’économie française, mise à l’arrêt par deux confinements successifs au cours de l’année 2020. Rappelons que l’Insee anticipe une récession comprise entre 8% et 10% en 2020.

L’ensemble de ces crédits seront versés régulièrement entre 2020 et 2023 à SNCF Réseau, mais aussi à la RATP (pour la modernisation du RER B et RER D, le prolongement du RER 2 de T1 à T3), qui auront la charge de mener ces grands projets via la commande publique auprès de nombreuses autres entreprises du secteur privé. Ainsi, l’on peut estimer que de nombreuses sociétés bénéficieront de ces crédits au grès des multiples chantiers ferroviaires qui seront menés.

A terme, l’objectif est d’encourager le report modal et le développement du transport ferroviaire pour diminuer l’empreinte carbone du secteur. Une question demeure encore en suspens : une partie des crédits alloués à la SNCF seront-ils utilisés pour couvrir les pertes d’exploitation liées à la crise du coronavirus ?

 

Quelles sont les prévisions d’évolution du secteur ferroviaire en France en 2021 ?

 

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L’industrie du transport ferroviaire est marquée par de multiples transformations de grande ampleur, pour améliorer concrètement les performances économiques et environnementales du secteur. En premier lieu, des innovations majeures sont attendues. L’innovation digitale est au cœur des ambitions collectives, avec l’arrivée des trains autonomes, à hydrogène ou davantage connectés. L’objectif est d’assurer une meilleure coordination des flux de transports, et une meilleure prise en compte des besoins des voyageurs.

Depuis le début de l’année 2020, les dessertes ferroviaires intérieures échappent au monopole de la SNCF, et sont ouvertes à la concurrence. Plusieurs acteurs sont déjà positionnés sur les trajets internationaux : Trenitalia (Paris-Milan), Renfe (Paris-Barcelone) ou Flixtrain (Paris-Bruxelles, Lyon, Nice, Toulouse et Bordeaux) proposent déjà une offre alternative. La SNCF verra son monopole public se réduire peu à peu, au profit d’une saine ouverture à la concurrence.

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Les importants crédits consacrés au secteur ferroviaire sont majoritairement fléchés vers l’entretien du réseau actuel, et non vers de nouveaux investissements. L’enveloppe globale de 4,7 milliards d’euros est réduite à 650 millions d’euros si l’on prend en compte uniquement les nouveaux crédits d’investissement. L’accompagnement des grandes mutations du secteur nécessite néanmoins des investissements supplémentaires, dans l’optique d’un grand report modal vers le ferroviaire.

 

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