Sur un marché toujours plus concurrentiel, la gestion des stocks est devenue un véritable challenge pour les entreprises. En effet, de celle-ci dépend non seulement leur rentabilité, mais aussi leur image de marque. Parmi les méthodes de gestion de stocks privilégiées par les responsables logistiques figure le calcul du stock minimum. Ce dernier permet de satisfaire la demande client en toutes circonstances, même en cas d’imprévu. Comment le calculer efficacement ? Et quels sont les points qui doivent retenir votre vigilance ?

 

Qu’est-ce que le stock minimum ?

Le stock minimum correspond à la quantité minimale de produits indispensable pour répondre à la demande. Dès lors qu’il est atteint, il est nécessaire de se réapprovisionner. La mise en place d’un stock minimum permet ainsi d’anticiper les ruptures de stock. Il prend le relai pour pallier les délais de livraison des fournisseurs. Toutefois, il suppose des coûts de possession. Il est donc conseillé d’identifier et de privilégier les produits dont la mise en stock minimum est réellement avantageuse. 

 

Stock minimum et stock de sécurité : quelle différence ?

Le stock minimum permet de satisfaire la demande client sans avoir à utiliser le stock de sécurité. Ce dernier consiste donc en un niveau de stock supplémentaire. Celui-ci permet de faire face aux imprévus, comme un pic de demandes ou un allongement des délais de livraison du fournisseur. Leur objectif commun est d’éviter les ruptures de stock.

 

Calcul du stock minimum : les prérequis

Seuls certains produits doivent figurer dans le stock minimum, et ce, dans des quantités variables. Trois critères permettent de prioriser les articles :

  1. Le degré de service : le stock minimum est alors établi en fonction du service que vous souhaitez offrir à vos clients. S’il est élevé, le niveau de stock minimum le sera aussi. 
  2. Les aléas liés aux produits : listez les éventuels imprévus dont peuvent souffrir certains produits, comme des pics de demandes saisonniers, des retards de livraison des fournisseurs, etc.
  3. Le rapport coûts de stockage/coûts d’opportunité : si le coût de stockage d’un type de produits est supérieur à son éventuelle perte, alors mieux vaut réduire sa quantité, voire le retirer du stock minimum.

 

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Identifier les produits concernés par le stock minimum

Le contenu du stock minimum dépend de chaque entreprise. Toutefois, il est possible d’identifier les produits à stocker en se fondant sur la loi Pareto. Celle-ci considère que 80 % des résultats proviennent de 20 % des causes. Ainsi, 20 % des produits en stock représentent 80 % de sa valeur totale. Ce sont donc les produits qui possèdent le plus de valeur et qui ne doivent pas être en rupture.

Inspirée de la loi Pareto, la méthode ABC permet de catégoriser plus finement les produits en fonction de leur valeur :

  • Catégorie A : 20 % des produits représentent 80 % de la valeur du stock, connaissent le plus de rotation et exigent une haute vigilance.
  • Catégorie B : 30 % des références représentent 15 % de la valeur totale du stock et demandent une vigilance moyenne.
  • Catégorie C : 50 % des produits représentent 5 % de la valeur globale du stock et requièrent une vigilance modérée. 

La mise en place d’un stock minimum permet également de déterminer le point de commande, appelé aussi point de réapprovisionnement. Il s’agit du seuil qui, quand il est atteint, déclenche le processus de réapprovisionnement. Pour déterminer ce point de commande, appliquez cette formule :

Point de commande = (vente moyenne x délai de livraison) + stock de sécurité

 

Calcul du stock minimum : quelle formule ?

Le stock minimum se calcule selon la formule suivante :

Stock minimum = stock d’alerte – stock de sécurité

Différentes formules permettent de définir le stock de sécurité :

  • La formule simple : Stock de sécurité = vente moyenne x période couverte par le stock de sécurité
  • La formule moyenne et maximum : Stock de sécurité = (vente maximum x délai maximum) – (vente moyenne x délai moyen)
  • La loi normale :
  • Avec incertitude sur la demande :

Stock de sécurité = coefficient de sécurité x écart type ventes x √(délai moyen d’approvisionnement)

  • Avec incertitude sur les délais :

Stock de sécurité = coefficient de sécurité x ventes moyennes x écart type délai d’approvisionnement

  • Avec incertitude sur la demande et sur les délais (indépendants) :

Stock de sécurité = coefficient de sécurité x √((délai moyen x (écart type des ventes)²) + (ventes moyennes x écart type délai d’approvisionnement)²)

  • Avec incertitude sur la demande et sur les délais (dépendants) :

Stock de sécurité = (coefficient de sécurité x écart type ventes x √(délai moyen d’approvisionnement)) + (coefficient de sécurité x ventes moyennes x écart type délai d’approvisionnement)

 

Comment perfectionner sa gestion du stock minimum ?

Pour optimiser la gestion du stock minimum, il convient de :

  • Prioriser ses stocks : taux de rotation, coûts d’approvisionnement, marges de rentabilité… sont autant de données objectives qui permettent de prioriser les produits.
  • Planifier les approvisionnements : la réception de marchandises a naturellement un impact sur le niveau de stock, mais aussi sur les opérations logistiques. Cette variable doit être prise en compte pour optimiser la gestion de la supply chain dans son ensemble.
  • Fluidifier la gestion d’entrepôt : pour réduire les coûts d’exploitation, optimisez la durée de stockage, notamment en améliorant la circulation des marchandises dans l’entrepôt, à l’aide de solutions d’automatisation par exemple. Logiciels ERP ou WMS aident également à contrôler et maîtriser les niveaux de stock et, par conséquent, à éviter les ruptures de stock et le surstockage.
  • Définir son stock minimum : celui-ci est fonction des objectifs de l’entreprise (financiers, satisfaction client…)

 

 

Point de vigilance

Cette méthode de gestion des stocks peut générer des risques. La mise en place d’un stock minimum doit permettre la continuité de l’activité pendant la phase de réapprovisionnement. Si cette solution présente trop de rigidité, des réapprovisionnements continus peuvent entraîner une situation de surstockage, onéreuse pour l’entreprise. L’immobilisation de produits dans ce stock « de secours » peut aussi représenter un risque financier.

 

Une méthode de gestion des stocks efficace

Le calcul du stock minimum permet d’identifier efficacement les produits que l’entreprise se doit d’avoir pour répondre à la demande de ses clients tout en anticipant les aléas qui pourraient impacter la stratégie logistique. Généralisée dans les entreprises, cette méthode de gestion apporte une réponse efficiente au coût de stockage et au caractère variable de la demande.

 

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