L’analyse du cycle de vie des produits permet d’optimiser l’utilisation des ressources naturelles et de réduire sensiblement l’impact des entreprises sur l’environnement. La norme ISO 14040 est un guide indispensable pour toutes celles décidant de mettre cet enjeu au cœur de leur politique RSE.
L’urgence climatique est un sujet qui s’est imposé petit à petit au cœur des priorités des chefs d’entreprises. Nombreux sont ceux ayant souhaité mettre en place une politique résolument orientée en faveur de la protection de l’environnement et de la biodiversité. En effet, les entreprises ont leur rôle à jouer dans la diminution de l’empreinte carbone et la prise en compte des enjeux environnementaux dans leur activité quotidienne. Le supply chain management est au centre de ces problématiques, et notamment en prenant en considération la durée du cycle de vie des objets. De la première étape de la production jusqu’au recyclage, découvrons ensemble comment elle peut être améliorée de telle sorte à parvenir à limiter au maximum les déchets émis à tous les niveaux.
Le guide indispensable pour mettre en place une stratégie RSE
Qu’est-ce que l’analyse du cycle de vie ?
L’analyse du cycle de vie est une démarche permettant de prendre en considération toutes les externalités générées par chaque étape de la vie d’un produit. De la conception, en passant par la logistique et jusqu’au recyclage, rien n’est laissé au hasard. Chaque flux d’énergie et de matière est analysé dans l’objectif d’être optimisé, dans la perspective d’améliorer les performances environnementales de l’entreprise. Nombreuses sont celles qui mettent en valeur leurs efforts en faveur d’une éco-conception de leurs produits.
Quels sont les apports de la norme ISO 14040 ?
La norme ISO 14040:2006 baptisée « Gestion environnementale – Analyse du cycle de vie – Principes et cadre » précise notamment les objectifs et les domaines d’application de l’ACV. Elle détaille ensuite le contenu des différentes étapes, pour guider pas à pas le responsable du projet, de l’inventaire à l’évaluation, en passant par la limitation et l’apport d’éventuelles corrections.
La deuxième norme environnementale la plus utile est référencée sous le code ISO 14044:2006 et s’intitule « Gestion environnementale – Analyse du cycle de vie – Exigences et lignes directrices ». Elle aborde plusieurs questions similaires à la norme précédente, mais s’attache aussi à traiter la relation entre les phases de l’ACV et les conditions d’utilisation des choix de valeur et des éléments facultatifs.
Malgré l’exhaustivité des principes contenus dans le titre, il s’agit surtout de fixer des objectifs, sans être trop contraignant sur les moyens à mettre en place pour les atteindre. Les entreprises sont relativement libres de mettre en oeuvre les mesures qu’elles jugent les plus adaptées pour prendre en compte le cycle de vie des objets dans leurs services. Par exemple, elle est libre de choisir la manière dont elle souhaite réemployer l’ensemble des bénéfices dus à l’optimisation de ses ressources.
Quelles sont les 5 phases de l’analyse du cycle de vie ?
Les entreprises qui souhaitent optimiser le cycle de vie doivent avant tout en comprendre chaque phase. Chacune doit être traitée individuellement pour être optimisée dans les meilleures conditions.
- Un meilleur choix des matières premières : privilégiez celles provenant déjà du recyclage pour leur donner une seconde vie. Autrement, valorisez les fournisseurs adoptant une démarche respectueuse de l’environnement au moment de l’extraction et de la transformation des matières premières.
- Une fabrication moins énergivore. Chaque phase doit être examinée avec attention pour réduire tous les flux d’énergie et de matière inutiles.
- Améliorer la distribution et la commercialisation des produits, via une optimisation des tournées des livreurs et un groupement des commandes. L’utilisation d’un logiciel spécialisé pour la gestion de votre entrepôt permet une amélioration de vos performances en la matière.
- L’utilisation du produit doit générer le moins d’externalités négatives possibles.
- Enfin, toute la période qui suit son utilisation ne doit pas être occultée. La collecte de l’objet et son recyclage sont au cœur des attentions pour favoriser l’économie circulaire et réduire la quantité de déchets à l’échelle globale.
Comment appliquer concrètement l’analyse du cycle de vie ?
L’application du principe de l’ACV est possible en quatre étapes seulement. Tout d’abord, fixez clairement vos objectifs à atteindre avec vos équipes après avoir réalisé un audit énergétique de votre entreprise. Vous connaîtrez ainsi les postes sur lesquels il convient de concentrer vos efforts (fournisseur, distribution, relation client, etc.)
Dans un second temps, réalisez un inventaire des flux d’énergies et de matières entrantes et sortantes pour chacune des fonctions que vous souhaitez améliorer.
Estimez ensuite les externalités positives et négatives générées par votre activité sur l’environnement, et identifiez les postes causant le plus d’effets négatifs. Vous connaîtrez ainsi les caractéristiques de chaque étape de votre supply chain dans les détails, ce qui facilitera votre intervention lorsque vous souhaiterez apporter des améliorations à son fonctionnement.
Le guide indispensable pour mettre en place une stratégie RSE
Enfin, il convient de comparer vos résultats avec les objectifs fixés au départ. Les postes nécessitant une amélioration des performances doivent faire l’objet de toute votre attention. Fixez un nouveau délai pour réaliser toutes les corrections nécessaires. Rédigez une liste de mesures concrètes en favorisant le brainstorming avec toutes vos équipes.
Les normes ISO 14040 permettent d’orienter efficacement l’action des chefs d’entreprises en faveur d’une meilleure prise en considération de la totalité du cycle de vie des objets dans leur production. L’ACV valorise l’éco-conception des objets est fait partie intégrante de la démarche RSE des entreprises.